Le peuple suisse était appelé à prononcer à trois objets et les Vaudois·es, à un quatrième le 18 juin 2023. En m’informant sur leurs enjeux, j'ai compris que chacun de ces quatre thèmes allait profondément marquer nos vies à court, moyen et long terme. En ce temps de la transformation de beaucoup de
systèmes, nos votations futures augmenteront aussi en importance, donc c’est essentielle que le peuple s’implique encore plus. Pourtant, les sondages ont indiqué une participation aux votations encore plus basse que normale. Pour cette raison, j’ai essayé de motiver les gens qui n’avaient pas l’intention de voter de quand même faire le pas. Avez-vous une idée comment motiver votre
entourage à voter ? J’aimerais bien la connaître !
Mon texte dessous est publié dans La Région du 14 juin. Je remercie chaleureusement Patrick Wurlod de La Région pour son soutien.
Voter ? Pourquoi pas ?
Nous vaudois·es sommes invité·es le 18 juin à voter quatre fois pour notre avenir et l’avenir des prochaines générations. Chacune de ces votations nous concernent à court, moyen et longue terme, soit comme individu, soit comme citoyen·ne d’un collectif. Les sondages indiquent que la participation aux votations du dimanche prochain sera basse. Pourquoi la grande majorité de la population votante ne va-t-elle pas voter ?
Je vois trois raisons principales à cette abstention. La première est un manque
d'intérêt pour le sujet, couplé à une satisfaction générale du système. La deuxième est le sentiment que le sujet est trop complexe et peu familier pour prendre une décision. La troisième est de se dire que le sujet est trop complexe comme excuse pour une certaine paresse concernant nos devoirs civiques. Comment motivons-nous à voter, à prendre notre responsabilité civique ? La démocratie directe, très appréciée en Suisse, se base sur la participation des citoyen·es. Si nous y tenons, nous devons trouver le courage de voter, même lorsque nous ne sentons pas trop intéressé·es, ne sommes pas totalement sûr·es de notre décision ou ne voudrons pas aller dehors de notre zone de confort. D’où vient ce courage ? Pour moi, le courage vient du coeur.
Quoi fait chaud à notre cœur ? Par exemple, en étant très fier·e d’être suisse·esse et plein·e d’appréciation pour pouvoir habiter ici ou en se sentant attaché·e à la Suisse et son système
politique. Nous pouvons aussi éprouver de la gratitude pour les élus qui consacrent leur temps et leur attention à des sujets complexes et cherchent des solutions à tous les problèmes qui se posent à notre société.
Et s’il s’agit-il d’un manque de confiance en nos capacités ? Où trouver le courage de prendre position et de voter sur une question complexe hors de notre connaissance ? Nous pouvons demander l’aide de notre entourage. En plus, nos autorités et les partis politiques nous soutiennent aussi en donnant les explications autour des votations et en diffusant leurs positions pour et contre.
Pour un manque d’intérêt ou une certaine paresse, pourquoi pas penser à la bienveillance, source de bien-être pour nous-mêmes et pour celleux à qui nous l'offrons, envers nos concitoyen·nes et autorités pour éveiller notre intérêt pour les enjeux qui leur sont chers ?
Faites-vous confiance à vos concitoyen·nes, aux autorités cantonales et fédérales ainsi qu’aux formations politiques ? Si oui, soutenez-les en votant. Que vous votiez oui ou non, ils savent à quoi s'en tenir et peuvent réagir. Si vous ne votez pas, ils ne disposent pas des informations nécessaires sur nous, la population, pour agir à l'avenir.