top of page
Rechercher
  • jregan@bluewin.ch

Quel type d’espace optimiserait les séances du Conseil Communal?


Depuis bien longtemps et pour mon travail, je suis en contact avec des géographes, dont le domaine est l’espace dans toutes ses formes. Ces rencontres me sensibilisent à l’utilisation de l’espace, aussi sur le plan local.

En 2016, j’ai suivi, au Forum du Collège de Brit, deux séances du Conseil Communal qui m’ont intéressée en tant que citoyenne active. Deux choses m’ont frappée ces soirs-là. D’abord, l’espace acoustique n’a pas fonctionné comme je m’y attendais. C’était difficile d’entendre la plupart des membres qui ont pris la parole. Dans une telle grande salle, qui n’est pas dotée d’une acoustique naturelle, je me suis demandé pourquoi il n’y avait pas un système sonore pour améliorer l’écoute. Cette situation m’a vraiment étonnée, parce que je pense que le bon déroulement d’une assemblée politique est basé sur les prises de paroles et l’écoute des conseillers et conseillères. Si on ne peut pas entendre ce qui a été dit, comment légiférer en toute connaissance de cause et pour le bien de la communauté ?

munauté ?

Cette problématique me tarabustait et m’a poussée - quelques mois plus tard – à penser offrir à la commune qui m’est si chère un système sonore pour la salle, même si celui-ci m’aurait coûté quelque chose. Mon offre n’a toutefois pas été nécessaire. Suite à un changement à la municipalité, un système sonore performant a été installé. Cette amélioration de l’espace sonore contribue clairement à la communication parmi le Conseil.

Ce que j’ai aussi observé, était l’utilisation de l’espace physique. Les membres du Conseil étaient placés dans des groupes en fonction de leur affiliation politique. J’ai trouvé curieux cette utilisation de l’espace, parce que je pense que dans une petite commune qui compte quelque trois mille quatre cents âmes, ce n’est pas particulièrement constructif de renforcer les différends en cantonnant chaque parti dans un espace pour soi. Une alternative plus neutre pour les places assises serait, par exemple, un ordre alphabétique, même s’il faut des couloirs entre les travées pour permettre le passage dans la salle. Cela faciliterait les échanges interpartis et élargirait le champ des connaissances entre membres du Conseil.

J’ai été encouragée à réfléchir récemment sur ces expériences par « Le compromis à la vaudoise ne fait plus recette » dans Le Temps du 22 décembre 2017.

https://www.letemps.ch/suisse/compromis-vaudoise-ne-plus-recette

Cet article décrit comment le climat pour aboutir à des consensus cantonaux a changé, s’est même dégradé. L’article termine avec une idée intrigante : le nouveau bâtiment pour le Parlement vaudois pourrait favoriser les tensions parce que la nouvelle salle du Grand Conseil est plus confinée et son hémicycle se divise en deux parts par un corridor unique, qui limite les échanges. Ce n’est certainement pas l’unique raison des tensions - loin s’en faut - mais cette utilisation de l’espace pourrait y contribuer.


7 vues0 commentaire
bottom of page