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Glyphosate sur les rails CFF


Voici un résumé du reportage Schockbehandlung, Ralf Nestler, NZZ am Sonntag, le 10 mai 2020, p. 33


Le problème : Les voies ferrées doivent être exemptes de végétation parce que les racines peuvent mener aux déformations de ces voies et aux déraillements dans le pire des cas. Au bord des rails, la végétation est aussi problématique pour deux raisons. Premièrement, celle-ci peut faire trébucher ou tomber les passagers ou les employés des CFF et deuxièmement, elle peut cacher les panneaux et indicateurs. De plus, les voies sont attractives pour des plantes pionnières, qui sont robustes et poussent rapidement mais dont plusieurs sont sur la liste rouge des espèces en danger.


Un porte-parole des CFF disait que glyphosate est le moyen le plus rentable pour gérer cette végétation. Jusqu’à présent, les CFF ont utilisé cet herbicide controversé. En 2019 ils ont pu réduire son utilisation à 2 tonnes pour ses 7600 km de voies, une fois au printemps et une deuxième fois en automne si besoin. Les CFF ont décidé d’arrêter l’utilisation de glyphosate en 2025 à cause de ses effets néfastes pour l’environnement, bien qu’ils collaborent sur la recherche d’alternatives avec nos voisins, forcés par l’UE d’arrêter d’ici 2022. Plusieurs alternatives sont en train d’être développées et testées, mais il ne semble pas en ressortir une alternative évidente.


Les alternatives actuelles sont l’eau chaude, le désherbage électrique, l’acide pélargonique et des capteurs de chlorophylle. En plus, un robot – en développement - devrait être capable d’entretenir les voies déjà rénovées mais celui-ci ne suffirait pas, parce que la plupart des voies ne sont pas encore rénovées. Un drone avec capteurs de chlorophylle se teste également. Il permettrait d’identifier précisément où la végétation pousse afin d’appliquer un désherbage très ciblé, plutôt que de manière étendue. Quelques experts pensent que même une telle application très précise de glyphosate pourrait être envisagée, même si c’est interdit en Suisse actuellement. Le désherbage électrique, issu de l’agriculture biologique, et l’eau chaude, sont presque 100% aussi efficaces que le glyphosate, mais leur application coûte plus cher et est plus laborieuse et plus lente. De plus, l’alternative « eau chaude » est très gourmande en liquide et en énergie et tue aussi probablement la faune ; pour le désherbage électrique il y a lieu de le tester et voir ses conséquences sur les lignes à haute tension. L’acide pélargonique est organique mais n’est pas si performant que le glyphosate, qui implique une application trois fois par an, plus coûteuse et laborieuse.


Mes questions : Étant donné la collaboration avec nos voisins, pourquoi ce délai jusqu’en 2025 et pas en 2022 comme eux ?

Les voies pourraient-elles être désherbées à la main par des

bénévoles locaux (« clean-up days », par exemple), des stagiaires ou membres de la Protection civile, au moins provisoirement ?


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